Analyse du poème " A UNE FEMME " par Julie
Le poème « A UNE FEMME » appartient au recueil de poème Poèmes Saturniens de Paul Verlaine. Il est rédigé sous forme de sonnet, c’est-à-dire deux quatrains suivis de deux tercets. On peut remarquer que dans les deux premières strophes, les rimes sont embrassées: "consolation", "doux", "vous", "violente". Alors que dans les deux dernières, il y a au moins deux vers qui riment aléatoirement : "Bien...mien" et " après-midi... attiédi".
Grâce au titre et au premier vers, on comprend que ce poème est destinée à une femme : « A vous ces vers ». Dans la strophe 1, il décrit la femme en question : « la grâce consolante de vos grands yeux », « votre âme pure et toute bonne ». Il fait l’éloge de cette femme qu’il semble aimer. On peut penser que ce poème est plutôt du registre lyrique et qu'il déclare sa flamme. Pourtant, ce n'est pas le cas. En effet, dans le dernier vers il dit "du fond de ma détresse violente", ce qui laisse penser que Verlaine est amoureux mais que la relation qu'il désire est vaine, est impossible. Je pense qu'il a également essayé de sucsciter l'étonnement chez le lecteur, de lui faire ressentir une sorte de "choc" pour capter son attention et accentuer ses mots.
Dans la seconde strophe on peut remarquer un changement de registre qui est, ici, plus tragique : « le hideux cauchemar », « hante », « pas de trêve », « furieux », « fou », « jaloux », « ensanglante ». Le rythme est plus rapide, on ressent l’expression d’un certain mal-être chez l’auteur. Ces descriptions sont horribles et sombres pour accroître l’effet de ses mots. Il y a notamment une comparaison : « se multipliant comme un cortège de loups ». On croirait presque qu’il est en enfer.
Dans la troisième strophe, on peut noter une répétition du mot « souffre » : « je souffre, je souffre affreusement » ce qui accentue la douleur ressentie. Il compare d’ailleurs cette souffrance au « gémissement premier du premier homme chassé d’Eden » qui est, selon lui, une églogue au prix du sien. Il essaye sûrement d'exprimer sa souffrance le plus précisément possible pour qu'au moins, si personne ne peut la ressentir tel que lui, les gens peuvent le comprendre. Je pense que cette strophe le délivre de ses maux trop dures à porter et à garder pour lui.
Il paraît se radoucir dans la quatrième strophe. En effet il compare ses soucis, qui, quelques vers plus tôt semblait insupportable, à « des hirondelles sur un ciel d’après-midi ». Il en rajoute avec : " un beau jour de septembre attiédi". L'ambiance semble être douce et agréable. On imagine un ciel d’après-midi clair et ensoleillé dans lequel des hirondelles paraissent insignifiantes. Toute sa souffrance est ainsi devenu futile en quelques instants. Je pense qu'après avoir souffert pendant tant de temps, il a enfin réussit à délaisser sa peine et sa douleur au profit du reste. A présent, il est libéré de ces tourments et peut tourner la page.